Le 4 juin 2024, la Délégation de l’Union européenne au Liban et la Fondation Samir Kassir ont récompensé les lauréats de la 19e édition du Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse. Les résultats ont été annoncés lors d’une cérémonie tenue dans les Jardins du Palais Sursock à Beyrouth. Le Prix Samir Kassir, établi et financé par l’Union européenne, est l’événement phare annuel de la liberté de la presse et le prix de journalisme le plus prestigieux en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans les pays du Golfe. La cérémonie de remise du Prix est organisée chaque année, depuis 2006, pour commémorer l’assassinat du journaliste libanais Samir Kassir le 2 juin 2005 à Beyrouth et célébrer sa vie, ses valeurs et sa mémoire.
L’inscription au Prix Samir Kassir est ouverte aux journalistes professionnels de 18 pays d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et du Golfe. Cette année, un nombre record de 354 journalistes d’Algérie, du Bahreïn, d’Égypte, d’Irak, de Jordanie, du Liban, de Libye, du Maroc, de Palestine, de Syrie, de Tunisie et du Yémen ont participé au concours. La catégorie « Article d’opinion » comptait 114 candidats, la catégorie « Article d’investigation » 161 et la catégorie « Reportage audiovisuel d’information » 79. Dans chaque catégorie, le lauréat reçoit une récompense de 10 000 €. Les finalistes de chaque catégorie reçoivent chacun 1 000 €.
Les lauréats de la 19e édition sont :
- Catégorie « Article d’opinion » : Abdelrahman ElGendy (Égypte), né en 1995. Son article intitulé « Y a-t-il une vie avant la mort » a été publié le 2 janvier 2024 sur le site Al Manassa. Cet article reflète les questionnements qui traversent les citoyens expatriés d’origine arabe, engagés dans la défense des droits de l’homme et des valeurs qui leur sont chères, tiraillés, selon l’auteur, entre l’oppression qui sévit dans leur pays d’origine et le racisme auquel ils font face dans leur terre d’asile.
- Catégorie « Article d’investigation » : Hadeel Arja (Syrie), née en 1985, pour son enquête intitulée « La puberté forcée dans les camps du nord syrien », co-publié par Daraj et Tiny Hands le 15 mars 2024. Cet article met en lumière une pratique choquante, l’administration d’hormones pour accélérer la menstruation et de ce fait, le mariage forcé de jeunes filles dans les camps de déplacés au nord de la Syrie.
- Catégorie « Reportage audiovisuel d’information » : Aseel Sariah (Yémen), né en 1984. Son reportage intitulé « Empiètements sur sites historique », produit avec le soutien du Réseau arabe pour journalisme d’investigation (ARIJ) a été diffusé sur le site Yemen Today le 9 août 2023. Le reportage dénonce les constructions et les empiètements sur des sites archéologiques et historiques liés à différentes religions dans la ville yéménite d’Aden.
L’Ambassadrice de l’Union européenne au Liban Sandra De Waele a déclaré : « L’Union européenne a lancé le Prix Samir Kassir pour saluer la vie et le combat de Samir Kassir, et pour nous rappeler qu’il a payé le prix ultime pour l’exercice de sa profession. Trop de journalistes ont perdu la vie sur le terrain ou, simplement, pour s’être exprimés. À cette occasion, permettez-moi de rendre hommage aux hommes et aux femmes de grand courage qui ont été tués ou blessés lors des derniers mois, pour nous informer depuis Gaza et le Sud-Liban. Nous ne le dirons jamais assez : les journalistes ne sont pas une cible ».
De son côté, Malek Mrowa, Président p.i. de la Fondation Samir Kassir, a souligné le fait que le Prix Samir Kassir rassemble certains des plus brillants jeunes hommes et femmes de la région, « signe de leur conscience et de leur maturité exceptionnelle, ouvrant la voie vers un avenir de tolérance », malgré la tragédie en cours que vivent les journalistes de la région, en Palestine en particulier, et le rêve brisé des défenseurs de la démocratie et des droits de l’homme dans le monde. Et M. Mrowa de saluer la mémoire de Gisèle Khoury, journaliste et présidente de la Fondation Samir Kassir, qui a choisi la culture, la connaissance et la liberté face aux ténèbres, à l’ignorance et à la répression.
Comme chaque année, un jury indépendant a départagé les candidats. Il était composé de sept professionnels des médias, universitaires et défenseurs des droits de l’homme d’Europe et du Moyen-Orient : Rima Abdul Malak (France), ancienne ministre de la Culture, Iason Athanasiadis (Grèce), auteur et réalisateur de films documentaires, Abdullah Baabood (Oman), professeur à l’Université Waseda de Tokyo, Lars Boering (Pays Bas), directeur du Centre européen de journalisme, Taghreed El Khodary (Palestine), consultante en médias, production et formation, Rana Khoury (Liban), directrice d’Agency for Equality et représentante de la Fondation Samir Kassir, et Bayan Al Tall (Jordanie), ancienne directrice générale de la Compagnie jordanienne de radio et télévision.
Pour la cinquième année consécutive, un Prix des étudiants a été décerné. Onze étudiants algériens, jordaniens, libanais, marocains, syriens et tunisiens ont eu accès aux candidatures des finalistes et la chance d’interagir virtuellement avec les candidats et de débattre du contenu de leurs articles et reportages. Suite au débat, les étudiants ont voté pour l’article intitulé « Les intermédiaires responsables de la hausse des prix et les Gazaouis qui peinent à survivre » du journaliste palestinien Mohammed Abu Shahma (né en 1988). Cette enquête révèle l’existence de pratiques monopolistiques contribuant à la pénurie des biens de première nécessité dans la bande de Gaza, en proie à la guerre depuis le 7 octobre 2023.
La cérémonie était animée par la journaliste Carolina Nassar, collègue de feue Mme Gisèle Khoury à Sky News Arabia. Elle a été suivie par des milliers de téléspectateurs au Liban et dans la région, à travers les chaînes locales et satellitaires de LBCI et sur les comptes du Prix Samir Kassir sur les réseaux sociaux.
Samir Kassir est né le 4 mai 1960 d’un père libano-palestinien et d’une mère libano-syrienne. Il a vécu dans le quartier d’Achrafieh à Beyrouth et a étudié au Lycée Français, avant de s’installer à Paris en 1981, six ans après le déclenchement de la guerre libanaise, pour poursuivre ses études universitaires. Il décroche en 1984 son Diplôme d’Etudes Approfondies en philosophie politique de l’Université Paris I – Sorbonne, puis, en 1990, un doctorat en histoire contemporaine de l’Université Paris IV.
Lors de son séjour parisien, Samir a publié de nombreux articles dans Al-Hayat et L’Orient-Le Jour. Il a également écrit pour Le Monde Diplomatique et avait des contributions régulières dans Le Septième Jour et l’édition française de la Revue d’Etudes Palestiniennes.
En 1992, en collaboration avec son ami l’historien et l’éditeur syrien Farouk Mardam Bey, il publie « Itinéraires de Paris à Jérusalem », un ouvrage en français en deux tomes, qui relate l’histoire des politiques françaises au Machrek arabe, en particulier à l’égard de la Nakba palestinienne et du conflit israélo-arabe. Un an après la publication de ce livre, Samir est rentré à Beyrouth pour enseigner à l’Institut des Sciences Politiques de l’Université Saint-Joseph et rejoindre la rédaction du journal An-Nahar, comme éditorialiste et directeur de sa maison d’édition.
En 1994, Samir publie son second livre en langue française, « La guerre du Liban », basé sur sa thèse de doctorat, et analysant les dynamiques du conflit et l’imbrication des éléments intérieurs et extérieurs entre 1975 et 1982. Le livre a été traduit en langue arabe en 2008.
En 1995, Samir lance le mensuel francophone L’Orient-Express, qui s’est rapidement imposé comme le principal périodique culturel libanais. La publication s’est arrêtée en 1998 pour des raisons financières. A la même époque, il fonde la maison d’édition Al-Layali qui publie plusieurs recueils d’articles initialement parus dans L’Orient-Express, puis des catalogues d’affiches publicitaires de l’époque coloniale consacrés à des villes et lieux de villégiature méditerranéens et aux films égyptiens qui ont marqué les années 1960 et 1970.
Quant aux articles de Samir Kassir et ses éditoriaux du An-Nahar à la fin des années 1990 et au début des années 2000, ils sont considérés comme les principaux écrits opposés à la mainmise syrienne sur le Liban et le règne du président Emile Lahoud et des services de sécurité. Ils ont même pousse le Général Jamil Sayed, alors directeur général de la Sûreté Générale, et le principal pilier du système sécuritaire, à le menacer au téléphone et à le faire suivre dans ses déplacements, allant même jusqu’à confisquer son passeport à l’Aéroport international de Beyrouth en avril 2001, avant de le lui remettre suite à la levée de bouclier politique et culturelle.
En 2003, Samir publie son troisième livre en langue française « Histoire de Beyrouth » (traduit en arabe en 2007 et en anglais en 2011), qui relate l’histoire de la ville, ses familles, sa culture, son économie et son développement urbanistique et social, et décrit sa relation avec les autres régions libanaises et les grandes villes arabes et méditerranéennes. Suite à ce livre charnière de son parcours intellectuel, Samir publie en 2004 deux livres en arabe « La démocratie de la Syrie et l’indépendance du Liban » et « Askar Ala Min », regroupant une série de ses articles du An-Nahar, et consacrés d’une part au lien entre la transition démocratique en Syrie et l’indépendance du Liban et d’autre part à la contradiction entre les principes de liberté et les valeurs de la république avec la mainmise des militaires sur le pouvoir.
Samir a ensuite publié, en français, « Considérations sur le malheur arabe » (traduit en une dizaine de langues), analysant en profondeur les raisons de l’échec de la renaissance arabe de la fin du XIXe siècle, et refusant les écritures simplificatrices de l’histoire condamnant les arabes au déclin, pour prouver ensuite que leur malheur actuel est dû à la géographie plutôt qu’à leur histoire.
Samir Kassir, journaliste et écrivain, a été assassiné le 2 juin 2005 à Beyrouth, par l’explosion d’une bombe placée sous sa voiture. Sa mort tragique s’est inscrite dans le cadre des tentatives répétées de museler les libres penseurs libanais, afin de mettre fin à l’Intifada de l’Indépendance et d’empêcher la propagation du vent de liberté né à Beyrouth.
Samir Kassir l’historien est ainsi entré dans l’histoire de Beyrouth. Ne se contentant pas de relater l’histoire de la ville, il y a également contribué.
Le modèle de renaissance intellectuelle incarné par Samir Kassir de son vivant et par sa mort, à travers ses articles et ses recherches académiques, le place à l’avant-garde des intellectuels libanais et arabes qui ont combattu la tyrannie et milité pour la liberté et l’indépendance de leur pays. Il a ainsi intégré le panthéon des martyrs du verbe.
Attachés à la mission de vie que représentait Samir Kassir et à la nécessité de renouveler la culture arabe à travers la libre expression des journalistes et des artistes, des intellectuels et des amis de Samir Kassir ont créé la Fondation Samir Kassir, officiellement inscrite à Beyrouth sous le numéro de registre 30/A.D. daté du 1er février 2006.
La Fondation Samir Kassir est une association à but non lucratif, œuvrant au sein de la société civile et dans les cercles culturels, pour diffuser la culture démocratique au Liban et dans le monde arabe, encourager les nouveaux talents de la presse libre et construire un mouvement en faveur du renouveau culturel, démocratique et laïc, le seul capable de sortir les peuples arabes de leur malheur.
La mission de la Fondation Samir Kassir s’article autour de trois axes complémentaires:
L’action de la Fondation n’est pas limitée à ces trois axes. Ces derniers en dessinent les contours, non seulement pour honorer la mémoire de Samir Kassir, mais également pour poursuivre son œuvre en faveur de la liberté et de la renaissance ; ces deux objectifs pour lesquels Samir Kassir a donné sa vie.
L’histoire du Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse débute le 7 octobre 2005, quand la Commission européenne annonça la création de cette récompense de l’Union européenne lors d’une conférence de presse tenue à Beyrouth.
« Il est temps de réaliser et d’admettre que la liberté d’expression n’est pas un détail de la coopération avec l’Europe ni une option du dialogue. Il s’agit d’un droit inaliénable, d’un principe non négociable ». C’est par ces mots que le chef de la délégation de l’Union européenne au Liban de l’époque, l’ambassadeur Patrick Renauld, avait établi la raison d’être de cette récompense. Le Prix Samir Kassir a été créé par l’Union européenne pour rendre hommage aux journalistes du Moyen Orient, d’Afrique du Nord et du Golfe engagés dans la couverture des sujets liés aux droits de l’homme, à la bonne gouvernance, l’Etat de droit, la lutte contre la corruption, la liberté d’expression, le développement démocratique et la participation citoyenne.
Cette initiative de l’Union européenne a été soutenue et encouragée par les amis de Samir Kassir qui, le 1er février 2006, lanceront officiellement la Fondation Samir Kassir. Le Prix entend « légitimer la liberté de pensée et encourager la liberté de la presse dans les pays ayant souscrit au Partenariat euro-méditerranéen, pour marquer leur rejet de la violence, l’intimidation, la menace et toutes les tentatives répétées et constantes de verrouiller la liberté d’expression ».
Le Prix a été décerné la première fois le 2 juin 2006, date de commémoration de l’assassinat de Samir Kassir. Lors de cette première édition, deux récompenses ont été attribuées, à deux journalistes. En 2007 et 2008, le Prix Samir Kassir couvrait deux catégories : le meilleur article et le meilleur mémoire universitaire de master. Le Prix a évolué d’une année à l’autre : de 2009 à 2012, le Prix s’est de nouveau concentré sur le journalisme écrit, récompensant le meilleur article d’opinion et le meilleur article d’investigation. En 2013, une troisième catégorie a été lancée, celle du meilleur reportage audiovisuel d’information. En 2020, en raison de la pandémie de COVID-19, l'annonce du Prix a été retardée jusqu'au 10 septembre lors d'une émission télévisiée. L'édition 2020 a également vu l'attribution d'un nouveau Prix des étudiants, attribué par des étudiants inscrits dans les universités libanaises et, depuis 2021, par des étudiants inscrits dans des universités du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.
Depuis la première édition du Prix en 2006, 18 cérémonies ont été organisées et la récompense a été attribuée à 53 journalistes et chercheurs, dont 31 hommes et 22 femmes. Les lauréats comptent des journalistes en exil et d’autres qui ont couru de grands dangers dans l’exercice de leur mission, faisant face à la persécution et aux menaces à leur liberté d’expression et à leur vie.
Deux lauréats ont gagné le Prix à deux reprises, le journaliste libanais Habib Battah en 2006 et 2011, et le journaliste irakien Asaad Zalzali en 2017 et 2018. Le Prix a été attribué à 16 reprises à des lauréats égyptiens, 11 fois à des lauréats syriens, neuf fois à des lauréats libanais, quatre fois à des lauréats palestiniens, trois fois à des lauréats tunisiens, trois fois à des lauréats irakiens, deux fois à des lauréats marocains, ainsi qu’à un lauréat libyen, jordanien et algérien.
Chaque année, un jury composé de sept personnalités de nationalités et de parcours différents. Le jury compte quatre membres du monde arabe et trois de pays membres de l’Union européenne. Les jurys ont regroupé des journalistes, professionnels des médias, défenseurs des droits de l’homme, chercheurs, militants de la société civile, et anciens officiels politiques reconnus pour leur contribution dans la promotion des droits de l’homme.
Le Prix Samir Kassir est ainsi devenu la récompense la plus prestigieuse dans le monde du journalisme au Moyen Orient, en Afrique du Nord et dans le Golfe, reconnu mondialement comme l’une des principales distinctions auxquelles aspirent les journalistes.
Composition du jury :
2006 : Hassan Balawi (Palestine), Richard Bteich (Allemagne), Ariane Bonzon (France), Walid Choucair (Liban), Perilhou Henri (France), Elias Khoury (Liban), Henri Mamarbachi (Liban), Fouad Naïm (Liban) et Massimo Tommasoli (Italie).
2007 : Tomas Alcoverro (Espagne), Mohammed Ali Atassi (Syrie), Ziyad Baroud (Liban), François Bonnemain (France), Pierre El Daher (Liban), Walid Kassir (Liban), Jim Muir (Royaume-Uni), Hassan Tlili (Tunisie) et Layla Al Zubaidi (Allemagne).
2008 : Jean-Paul Chagnollaud (France), Ghassan El Ezzi (Liban), Carole Habib Kassir (Liban), Alistair Lyon (Royaume-Uni), Delphine Minoui (France), Hazem Saghieh (Liban) et Hani Shukrallah (Egypte).
2009 : Jad Al Akhaoui (Liban), Nora Boustany (Liban), Sari Hanafi (Palestine), Roula Khalaf (Liban), Franck Mermier (France), Monica Prieto (Espagne) et Lamia Radi (Egypte).
2010 : Ahmed Reda Benchemsi (Maroc), Amine Kammourieh (Liban), Birgit Kaspar (Allemagne), Jamal Khashoggi (Arabie Saoudite), Nahida Nakad (France) et Maya Yahya (Liban).
2011 : Samir Aita (Syrie), Rula Amin (Palestine), Neji Bghouri (Tunisie), Mona Eltahawy (Egypte), Dominic Evans (Royaume-Uni), Maroun Labaki (Belgique) et Najib Khairallah (Liban).
2012 : Lamis Andoni (Palestine), Lasaad Ben Ahmed (Tunisie), Gabriel Deek (Liban), Anne-Marie El Hage (Liban), Hisham Kassem (Egypte), Lorenzo Trombetta (Italie) et Saad Tazi (Maroc).
2013 : Shirine Abdallah (Liban), Geraldine Coughlan (Royaume-Uni), Philippe Dessaint (France), Ghazanfar Ali Khan (Inde), Sami Moubayed (Syrie), Diana Moukalled (Liban) et Samia Nakhoul (Liban).
2014 : Ghaith Abdul Ahad (Irak), Sanaa El Aji (Maroc), Hind Darwish (Liban), Marc Marginedas (Espagne), Laila El Raiy (Egypte), Christoph Reuter (Allemagne) et Marc Saikali (France).
2015 : Nada Abdel Samad (Liban), Christophe Ayad (France), Sahar Baassiri (Liban), Magnus Falkehed (Suède), Mary Fitzgerald (Irlande), Malek Khadraoui (Tunisie) et Rana Sabbagh (Jordanie).
2016 : Khalil Abdallah (Palestine), Frédéric Domont (France), Fatemah Farag (Egypte), Sanaa El Jack (Liban), Natalie Nougayrède (France), Alberto Toscano (Italie) et Michael Young (Liban).
2017 : Yassir Mani Benchelah (Algérie), Martin Chulov (Australie), Mark Daou (Liban), Alfred Hackensberger (Allemagne), Michel Hajji Georgiou (Liban), Amina Khairy (Egypte) et Isabelle Lasserre (France)
2018 : Adnan Hussein (Irak), Khairallah Khairallah (Liban), Rami Khouri (Jordanie), Leila Shahid (Palestine), Albana Shala (Pays-Bas), Benoît Thieulin (France) et Aidan White (Royaume-Uni).
2019 : Fadi El Abdallah (Liban), Ammar Abd Rabbo (Syrie), Baria Alamuddin (Liban), Sofia Amara (Maroc), Thanassis Cambanis (Grèce), Alessio Romenzi (Italie) et Biljana Tatomir (Croatie).
2020: Bakhtiar Amin (Irak), Thijs Berman (Pays-Bas), Sam Dagher (Liban), Farouk Mardam Bey (Syrie), Bessma Momani (Jordanie), Audrey Pulvar (France) et Cecilia Uddén (Suède).
2021 : Matthew Caruana Galizia (Malte), Kim Ghattas (Liban), Jesper Højberg (Danemark), Shada Islam (Belgique), Mahdi Jelassi (Tunisie), Daoud Kuttab (Palestine) et Amira Al-Sharif (Yémen).
2022: Ludovic Blécher (France), Nassera Dutour (Algerie), Elham Fakhro (Bahreïn), Pavla Holcova (Tchéquie), Safaa Saleh (Egypte), Randa Slim (Liban), Antonio Zappulla (Italie).
2023: Madi Al-Khamees (Koweït), Monika Lengauer (Allemagne), Patrick Leusch (Belgique), Afrah Nasser (Yémen), Nayla Razzouk (Liban), Eduardo Suárez (Espagne) et Asaad Al-Zalzali (Irak).
Les candidats doivent soumettre un article d’opinion, un article d’investigation ou un reportage audio-visuel d’information sur un sujet traitant de l’Etat de droit, les droits de l’homme, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la liberté d’expression, le développement démocratique et la participation citoyenne.
Le concours est ouvert aux journalistes ressortissants des pays suivants :
Algérie, Arabie Saoudite, Bahreïn, Egypte, Emirats Arabes Unis, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maroc, Oman, Palestine, Qatar, Syrie, Tunisie et Yémen.
L’article soumis doit avoir été publié dans un organe de presse d’un des pays cités ci-dessus ou d’un des Etats membres de l’Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Suède.
Le reportage d’information audiovisuel doit avoir été diffusé sur une chaîne de télévision hertzienne, numérique ou en ligne, dans un des pays cités ci-dessus ou un des pays membres de l’Union européenne.
L’article ne doit pas dépasser les 25 000 signes. Il doit avoir été publié entre le 16 mars 2023 et le 15 mars 2024.
Le reportage ne doit pas dépasser les 7 minutes. Il doit avoir été diffusé ou mis en ligne entre le 16 mars 2023 et le 15 mars 2024.
Le gagnant de chacune des trois catégories remportera un prix d’un montant de 10 000 €.
La sélection sera effectuée par un jury composé de journalistes et de professionnels des médias des pays indiqués ci-dessus.
Les membres du jury, le personnel de l’Union européenne, le personnel et les membres de la Fondation Samir Kassir sont exclus du concours.
Pour déposer leurs candidature en ligne, les candidats devront fournir les éléments suivants :
Trois prix seront décernés :
Le dossier complet doit être envoyé au plus tard le 1er avril 2024.
Tout dossier incomplet ne pourra être considéré comme recevable.
L'édition 2023 du Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse présente, pour la troisième année consécutive, le Prix des Etudiants. Il est ouvert aux étudiants de tous les pays d'Afrique du Nord, du Moyen Orient et du Golfe inclus dans les critères d'éligibilité. Après des années de contact entre les finalistes du Prix Samir Kassir et les étudiants universitaires, l'Union européenne, en coopération avec la Fondation Samir Kassir, a créé ce prix spécial pour approfondir les liens entre le journalisme et le monde universitaire dans la région Afrique du Nord, Moyen Orient et les pays du Golfe. Le Prix des Etudiants est un signe d'appréciation du travail des finalistes du Prix Samir Kassir qui auront touché les étudiants et répondu à leurs préoccupations et leurs aspirations. Les étudiants qui souhaitent rejoindre le jury du Prix Samir Kassir 2023 - Prix des Etudiants sont priés de remplir le formulaire ci-dessous. Les étudiants sélectionnés seront informés de leur inclusion dans le jury un mois avant la cérémonie de remise des prix. Les étudiants inscrits auront un accès précoce aux articles et reportages des finalistes et auront la possibilité de les rencontrer lors d’un événement spécial, la veille de la cérémonie de remise des prix, pour discuter du contenu et de la méthodologie du travail des finalistes, et finalement voter pour leur candidature préférée.
INFORMATIONS POUR LES CANDIDATS:
Email: coordination@prixsamirkassir.org
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