Accueil

Un héritage empreint de courage

Aujourd’hui, nous avons une pensée émue pour celle qui était à l’origine de la création du Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse. Cette femme courageuse, qui, un jour, a frappé à la porte de l’Union européenne, avec pour ambition de lancer le prix du journalisme le plus prestigieux de la région.

 

Alors que nous lançons la 19e édition du Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse, nous tenons à rendre hommage à Gisèle Khoury, à Samir Kassir et aux valeurs qu’ils défendaient.

 

Le combat de Gisèle et de Samir pour la liberté d’expression trouve son écho partout au Moyen-Orient, au moment où les journalistes mettent leur vie en péril pour couvrir les conflits sanglants qui font rage autour de nous.  

 

Le journalisme dans la région traverse aujourd’hui l’une des périodes les plus sombres. Le nombre de journalistes et de professionnels des médias tués dans l’exercice de leur fonction a atteint un niveau record. Les violences contre eux se poursuivent, sur une base quotidienne, dans une tentative de les réduire au silence. Dans nombre de pays, ils sont victimes de censure ou traduits en justice simplement pour avoir dénoncé la corruption, les violations des droits de l’homme ou les atrocités de la guerre.

 

Les journalistes ont plus que jamais besoin d’être protégés.

 

Les journalistes ont plus que jamais le droit d’exprimer leur opinion et de partager des informations.

 

L’Union européenne est déterminée à défendre et à promouvoir la liberté de la presse. Pour reprendre les propos du haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, il s’agit d’une « mission universelle qui ne connaît aucune frontière ». 

 

Le Prix Samir Kassir fait partie des nombreuses initiatives qui témoignent de notre engagement en faveur de la liberté de la presse. Au fil des années, il est devenu une référence pour des milliers de journalistes de la région qui enquêtent ou s’expriment sur la démocratie, les droits de l’homme, la bonne gouvernance et l’engagement civique. Le prix donne également la parole à ces femmes journalistes si courageuses qui sont plus souvent victimes d’intimidation et de harcèlement que leurs collègues masculins.

 

J’encourage tous les journalistes, dans les dix-huit pays dont les citoyens sont éligibles au Prix Samir Kassir, à présenter leur candidature cette année. J’ai hâte de découvrir les articles et les reportages des finalistes.

 

Votre voix a plus que jamais besoin d’être entendue.

 

Sandra De Waele

Ambassadrice de l’Union européenne au Liban

Samir Kassir

Le parcours professionnel et intellectuel

Samir Kassir est né le 4 mai 1960 d’un père libano-palestinien et d’une mère libano-syrienne. Il a vécu dans le quartier d’Achrafieh à Beyrouth et a étudié au Lycée Français, avant de s’installer à Paris en 1981, six ans après le déclenchement de la guerre libanaise, pour poursuivre ses études universitaires. Il décroche en 1984 son Diplôme d’Etudes Approfondies en philosophie politique de l’Université Paris I – Sorbonne, puis, en 1990, un doctorat en histoire contemporaine de l’Université Paris IV.

Lors de son séjour parisien, Samir a publié de nombreux articles dans Al-Hayat et L’Orient-Le Jour. Il a également écrit pour Le Monde Diplomatique et avait des contributions régulières dans Le Septième Jour et l’édition française de la Revue d’Etudes Palestiniennes.

En 1992, en collaboration avec son ami l’historien et l’éditeur syrien Farouk Mardam Bey, il publie « Itinéraires de Paris à Jérusalem », un ouvrage en français en deux tomes, qui relate l’histoire des politiques françaises au Machrek arabe, en particulier à l’égard de la Nakba palestinienne et du conflit israélo-arabe. Un an après la publication de ce livre, Samir est rentré à Beyrouth pour enseigner à l’Institut des Sciences Politiques de l’Université Saint-Joseph et rejoindre la rédaction du journal An-Nahar, comme éditorialiste et directeur de sa maison d’édition.

En 1994, Samir publie son second livre en langue française, « La guerre du Liban », basé sur sa thèse de doctorat, et analysant les dynamiques du conflit et l’imbrication des éléments intérieurs et extérieurs entre 1975 et 1982. Le livre a été traduit en langue arabe en 2008.

En 1995, Samir lance le mensuel francophone L’Orient-Express, qui s’est rapidement imposé comme le principal périodique culturel libanais. La publication s’est arrêtée en 1998 pour des raisons financières. A la même époque, il fonde la maison d’édition Al-Layali qui publie plusieurs recueils d’articles initialement parus dans L’Orient-Express, puis des catalogues d’affiches publicitaires de l’époque coloniale consacrés à des villes et lieux de villégiature méditerranéens et aux films égyptiens qui ont marqué les années 1960 et 1970.

Quant aux articles de Samir Kassir et ses éditoriaux du An-Nahar à la fin des années 1990 et au début des années 2000, ils sont considérés comme les principaux écrits opposés à la mainmise syrienne sur le Liban et le règne du président Emile Lahoud et des services de sécurité. Ils ont même pousse le Général Jamil Sayed, alors directeur général de la Sûreté Générale, et le principal pilier du système sécuritaire, à le menacer au téléphone et à le faire suivre dans ses déplacements, allant même jusqu’à confisquer son passeport à l’Aéroport international de Beyrouth en avril 2001, avant de le lui remettre suite à la levée de bouclier politique et culturelle.

En 2003, Samir publie son troisième livre en langue française « Histoire de Beyrouth » (traduit en arabe en 2007 et en anglais en 2011), qui relate l’histoire de la ville, ses familles, sa culture, son économie et son développement urbanistique et social, et décrit sa relation avec les autres régions libanaises et les grandes villes arabes et méditerranéennes. Suite à ce livre charnière de son parcours intellectuel, Samir publie en 2004 deux livres en arabe « La démocratie de la Syrie et l’indépendance du Liban » et « Askar Ala Min », regroupant une série de ses articles du An-Nahar, et consacrés d’une part au lien entre la transition démocratique en Syrie et l’indépendance du Liban et d’autre part à la contradiction entre les principes de liberté et les valeurs de la république avec la mainmise des militaires sur le pouvoir.

Samir a ensuite publié, en français, « Considérations sur le malheur arabe » (traduit en une dizaine de langues), analysant en profondeur les raisons de l’échec de la renaissance arabe de la fin du XIXe siècle, et refusant les écritures simplificatrices de l’histoire condamnant les arabes au déclin, pour prouver ensuite que leur malheur actuel est dû à la géographie plutôt qu’à leur histoire.

Le parcours politique

Au début de l’année 2003, Samir Kassir a contribué à la création du Mouvement de la Gauche Démocratique et a été élu membre de son bureau exécutif lors de son congrès fondateur en octobre 2004. Ses écrits ont irrigué la rhétorique du Mouvement et ses positions à l’égard de l’indépendance du Liban vis-à-vis de l’hégémonie du Parti Baas syrien, la transition pacifique, la laïcité, la justice sociale et la construction de l’Etat de droit.

Après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri le 14 février 2005, Samir a participé activement au lancement du soulèvement populaire contre la mainmise des services de renseignement syriens sur le Liban. Il lui donne son nom d’« Intifada de l’Indépendance », afin de mettre son exergue sa nature patriotique et indépendantiste, tout en faisant allusion à l’Intifada palestinienne de 1987 contre l’occupation israélienne. Ses articles du An-Nahar sont alors devenus la voix la plus claire et nette de cette Intifada, parallèlement à sa présence continue à la Place des Martyrs de Beyrouth, discutant avec les politiques, les journalistes et les étudiants, d’idées et de propositions pour assurer la victoire de la bataille pour recouvrer la souveraineté et la liberté.

Samir Kassir a sans doute été le premier à avertir que l’Intifada ne pourra pas perdurer en l’absence d’un programme politique pour réformer le système politique libanais et les grandes directions économiques, envisager une sortie du système confessionnel et assurer une réconciliation politique effective, après le retrait syrien. Il a également été le premier à appeler à une « Intifada dans l’Intifada » pour restaurer le dynamisme de la rue, la noblesse de l’action politique et la clarté des positions politiques. En parallèle, Samir Kassir s’est opposé à toute forme de racisme libanais contre le peuple syrien en général, et a continuellement demandé aux Libanais, dans ses articles et ses discours de la Place des Martyrs, à distinguer d’une part entre le régime syrien et ses services de renseignement contrôlant aussi bien la Syrie que le Liban, et le peuple syrien, ses ouvriers et ses intellectuels d’autre part.

La Fondation Samir Kassir

Samir Kassir, journaliste et écrivain, a été assassiné le 2 juin 2005 à Beyrouth, par l’explosion d’une bombe placée sous sa voiture. Sa mort tragique s’est inscrite dans le cadre des tentatives répétées de museler les libres penseurs libanais, afin de mettre fin à l’Intifada de l’Indépendance et d’empêcher la propagation du vent de liberté né à Beyrouth.

 

Samir Kassir l’historien est ainsi entré dans l’histoire de Beyrouth. Ne se contentant pas de relater l’histoire de la ville, il y a également contribué.

 

Le modèle de renaissance intellectuelle incarné par Samir Kassir de son vivant et par sa mort, à travers ses articles et ses recherches académiques, le place à l’avant-garde des intellectuels libanais et arabes qui ont combattu la tyrannie et milité pour la liberté et l’indépendance de leur pays. Il a ainsi intégré le panthéon des martyrs du verbe.

 

Attachés à la mission de vie que représentait Samir Kassir et à la nécessité de renouveler la culture arabe à travers la libre expression des journalistes et des artistes, des intellectuels et des amis de Samir Kassir ont créé la Fondation Samir Kassir, officiellement inscrite à Beyrouth sous le numéro de registre 30/A.D. daté du 1er février 2006.

 

La Fondation Samir Kassir est une association à but non lucratif, œuvrant au sein de la société civile et dans les cercles culturels, pour diffuser la culture démocratique au Liban et dans le monde arabe, encourager les nouveaux talents de la presse libre et construire un mouvement en faveur du renouveau culturel, démocratique et laïc, le seul capable de sortir les peuples arabes de leur malheur.

 

La mission de la Fondation Samir Kassir s’article autour de trois axes complémentaires:

  • Le premier axe: la préservation de l’héritage littéraire, académique et journalistique de Samir Kassir, sa traduction et sa diffusion.
  • Le second axe: la lutte pour la liberté culturelle, en soutenant la libre pensée, à travers l’organisation de conférences, de séminaires spécialisée et des festivals artistiques ouvrant l’accès aux cultures internationales à toutes les catégories sociales.
  • Le troisième axe: la défense de la liberté de la presse, à travers un programme de veille recensant toutes les violations commises à l’encontre des journalistes et des professionnels des médias, le soutien juridique aux journalistes persécutés et le renforcement des compétences des professionnels des médias. Cet axe comprend également la création de récompenses spéciales au nom de Samir Kassir, décernées aux jeunes journalistes.

 

L’action de la Fondation n’est pas limitée à ces trois axes. Ces derniers en dessinent les contours, non seulement pour honorer la mémoire de Samir Kassir, mais également pour poursuivre son œuvre en faveur de la liberté et de la renaissance ; ces deux objectifs pour lesquels Samir Kassir a donné sa vie.

Aperçu historique

L’histoire du Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse débute le 7 octobre 2005, quand la Commission européenne annonça la création de cette récompense de l’Union européenne lors d’une conférence de presse tenue à Beyrouth.

« Il est temps de réaliser et d’admettre que la liberté d’expression n’est pas un détail de la coopération avec l’Europe ni une option du dialogue. Il s’agit d’un droit inaliénable, d’un principe non négociable ». C’est par ces mots que le chef de la délégation de l’Union européenne au Liban de l’époque, l’ambassadeur Patrick Renauld, avait établi la raison d’être de cette récompense. Le Prix Samir Kassir a été créé par l’Union européenne pour rendre hommage aux journalistes du Moyen Orient, d’Afrique du Nord et du Golfe engagés dans la couverture des sujets liés aux droits de l’homme, à la bonne gouvernance, l’Etat de droit, la lutte contre la corruption, la liberté d’expression, le développement démocratique et la participation citoyenne.

Cette initiative de l’Union européenne a été soutenue et encouragée par les amis de Samir Kassir qui, le 1er février 2006, lanceront officiellement la Fondation Samir Kassir. Le Prix entend « légitimer la liberté de pensée et encourager la liberté de la presse dans les pays ayant souscrit au Partenariat euro-méditerranéen, pour marquer leur rejet de la violence, l’intimidation, la menace et toutes les tentatives répétées et constantes de verrouiller la liberté d’expression ».

Le Prix a été décerné la première fois le 2 juin 2006, date de commémoration de l’assassinat de Samir Kassir. Lors de cette première édition, deux récompenses ont été attribuées, à deux journalistes. En 2007 et 2008, le Prix Samir Kassir couvrait deux catégories : le meilleur article et le meilleur mémoire universitaire de master. Le Prix a évolué d’une année à l’autre : de 2009 à 2012, le Prix s’est de nouveau concentré sur le journalisme écrit, récompensant le meilleur article d’opinion et le meilleur article d’investigation. En 2013, une troisième catégorie a été lancée, celle du meilleur reportage audiovisuel d’information. En 2020, en raison de la pandémie de COVID-19, l'annonce du Prix a été retardée jusqu'au 10 septembre lors d'une émission télévisiée. L'édition 2020 a également vu l'attribution d'un nouveau Prix des étudiants, attribué par des étudiants inscrits dans les universités libanaises et, depuis 2021, par des étudiants inscrits dans des universités du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.

Depuis la première édition du Prix en 2006, 18 cérémonies ont été organisées et la récompense a été attribuée à 53 journalistes et chercheurs, dont 31 hommes et 22 femmes. Les lauréats comptent des journalistes en exil et d’autres qui ont couru de grands dangers dans l’exercice de leur mission, faisant face à la persécution et aux menaces à leur liberté d’expression et à leur vie.

Deux lauréats ont gagné le Prix à deux reprises, le journaliste libanais Habib Battah en 2006 et 2011, et le journaliste irakien Asaad Zalzali en 2017 et 2018. Le Prix a été attribué à 16 reprises à des lauréats égyptiens, 11 fois à des lauréats syriens, neuf fois à des lauréats libanais, quatre fois à des lauréats palestiniens, trois fois à des lauréats tunisiens, trois fois à des lauréats irakiens, deux fois à des lauréats marocains, ainsi qu’à un lauréat libyen, jordanien et algérien.

Chaque année, un jury composé de sept personnalités de nationalités et de parcours différents. Le jury compte quatre membres du monde arabe et trois de pays membres de l’Union européenne. Les jurys ont regroupé des journalistes, professionnels des médias, défenseurs des droits de l’homme, chercheurs, militants de la société civile, et anciens officiels politiques reconnus pour leur contribution dans la promotion des droits de l’homme.

Le Prix Samir Kassir est ainsi devenu la récompense la plus prestigieuse dans le monde du journalisme au Moyen Orient, en Afrique du Nord et dans le Golfe, reconnu mondialement comme l’une des principales distinctions auxquelles aspirent les journalistes.


Composition du jury :


2006 :
 Hassan Balawi (Palestine), Richard Bteich (Allemagne), Ariane Bonzon (France), Walid Choucair (Liban), Perilhou Henri (France), Elias Khoury (Liban), Henri Mamarbachi (Liban), Fouad Naïm (Liban) et Massimo Tommasoli (Italie).

2007 : Tomas Alcoverro (Espagne), Mohammed Ali Atassi (Syrie), Ziyad Baroud (Liban), François Bonnemain (France), Pierre El Daher (Liban), Walid Kassir (Liban), Jim Muir (Royaume-Uni), Hassan Tlili (Tunisie) et Layla Al Zubaidi (Allemagne).

2008 : Jean-Paul Chagnollaud (France), Ghassan El Ezzi (Liban), Carole Habib Kassir (Liban), Alistair Lyon (Royaume-Uni), Delphine Minoui (France), Hazem Saghieh (Liban) et Hani Shukrallah (Egypte).

2009 : Jad Al Akhaoui (Liban), Nora Boustany (Liban), Sari Hanafi (Palestine), Roula Khalaf (Liban), Franck Mermier (France), Monica Prieto (Espagne) et Lamia Radi (Egypte).

2010 : Ahmed Reda Benchemsi (Maroc), Amine Kammourieh (Liban), Birgit Kaspar (Allemagne), Jamal Khashoggi (Arabie Saoudite), Nahida Nakad (France) et Maya Yahya (Liban).

2011 : Samir Aita (Syrie), Rula Amin (Palestine), Neji Bghouri (Tunisie), Mona Eltahawy (Egypte), Dominic Evans (Royaume-Uni), Maroun Labaki (Belgique) et Najib Khairallah (Liban).

2012 : Lamis Andoni (Palestine), Lasaad Ben Ahmed (Tunisie), Gabriel Deek (Liban), Anne-Marie El Hage (Liban), Hisham Kassem (Egypte), Lorenzo Trombetta (Italie) et Saad Tazi (Maroc).

2013 : Shirine Abdallah (Liban), Geraldine Coughlan (Royaume-Uni), Philippe Dessaint (France), Ghazanfar Ali Khan (Inde), Sami Moubayed (Syrie), Diana Moukalled (Liban) et Samia Nakhoul (Liban).

2014 : Ghaith Abdul Ahad (Irak), Sanaa El Aji (Maroc), Hind Darwish (Liban), Marc Marginedas (Espagne), Laila El Raiy (Egypte), Christoph Reuter (Allemagne) et Marc Saikali (France).

2015 : Nada Abdel Samad (Liban), Christophe Ayad (France), Sahar Baassiri (Liban), Magnus Falkehed (Suède), Mary Fitzgerald (Irlande), Malek Khadraoui (Tunisie) et Rana Sabbagh (Jordanie).

2016 : Khalil Abdallah (Palestine), Frédéric Domont (France), Fatemah Farag (Egypte), Sanaa El Jack (Liban), Natalie Nougayrède (France), Alberto Toscano (Italie) et Michael Young (Liban).

2017 : Yassir Mani Benchelah (Algérie), Martin Chulov (Australie), Mark Daou (Liban), Alfred Hackensberger (Allemagne), Michel Hajji Georgiou (Liban), Amina Khairy (Egypte) et Isabelle Lasserre (France)

2018 : Adnan Hussein (Irak), Khairallah Khairallah (Liban), Rami Khouri (Jordanie), Leila Shahid (Palestine), Albana Shala (Pays-Bas), Benoît Thieulin (France) et Aidan White (Royaume-Uni).

2019 : Fadi El Abdallah (Liban), Ammar Abd Rabbo (Syrie), Baria Alamuddin (Liban), Sofia Amara (Maroc), Thanassis Cambanis (Grèce), Alessio Romenzi (Italie) et Biljana Tatomir (Croatie).

2020: Bakhtiar Amin (Irak), Thijs Berman (Pays-Bas), Sam Dagher (Liban), Farouk Mardam Bey (Syrie), Bessma Momani (Jordanie), Audrey Pulvar (France) et Cecilia Uddén (Suède).

2021 : Matthew Caruana Galizia (Malte), Kim Ghattas (Liban), Jesper Højberg (Danemark), Shada Islam (Belgique), Mahdi Jelassi (Tunisie), Daoud Kuttab (Palestine) et Amira Al-Sharif (Yémen).

2022: Ludovic Blécher (France), Nassera Dutour (Algerie), Elham Fakhro (Bahreïn), Pavla Holcova (Tchéquie), Safaa Saleh (Egypte), Randa Slim (Liban), Antonio Zappulla (Italie).

2023: Madi Al-Khamees (Koweït), Monika Lengauer (Allemagne), Patrick Leusch (Belgique), Afrah Nasser (Yémen), Nayla Razzouk (Liban), Eduardo Suárez (Espagne) et Asaad Al-Zalzali (Irak).

Règlement

Les candidats doivent soumettre un article d’opinion, un article d’investigation ou un reportage audio-visuel d’information sur un sujet traitant de l’Etat de droit, les droits de l’homme, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la liberté d’expression, le développement démocratique et la participation citoyenne.

Le concours est ouvert aux journalistes ressortissants des pays suivants :

Algérie, Arabie Saoudite, Bahreïn, Egypte, Emirats Arabes Unis, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Libye,  Maroc, Oman, Palestine, Qatar, Syrie, Tunisie et Yémen.

 

L’article soumis doit avoir été publié dans un organe de presse d’un des pays cités ci-dessus ou d’un des Etats membres de l’Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark,  Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Suède.

 

Le reportage d’information audiovisuel doit avoir été diffusé sur une chaîne de télévision hertzienne, numérique ou en ligne, dans un des pays cités ci-dessus ou un des pays membres de l’Union européenne.

 

L’article ne doit pas dépasser les 25 000 signes. Il doit avoir été publié entre le 16 mars 2023 et le 15 mars 2024.

Le reportage ne doit pas dépasser les 7 minutes. Il doit avoir été diffusé ou mis en ligne entre le 16 mars 2023 et le 15 mars 2024.

 

Le gagnant de chacune des trois catégories remportera un prix d’un montant de 10 000 €.

 

La sélection sera effectuée par un jury composé de journalistes et de professionnels des médias des pays indiqués ci-dessus.

 

Les membres du jury, le personnel de l’Union européenne, le personnel et les membres de la Fondation Samir Kassir sont exclus du concours.

Inscription

Pour déposer leurs candidature en ligne, les candidats devront fournir les éléments suivants :

  1. Les informations personnelles, qui seront traitées conformément au Règlement général sur la protection des données de l'Union européenne.
  2. L’intégralité de l’article publié en version originale, et une version traduite en anglais (une traduction sur Google Translate ou toute autre traduction automatique sera refusée) ou le lien vers la version originale du reportage audiovisuel d'information avec sous-titres en anglais et/ou une traduction ou description en anglais du reportage.
  3. Une preuve de la publication ou de la diffusion (copie originale de l'article, ou lien vers l'article ou la vidéo, ou photocopie de l’article publié, ou une lettre prouvant l’authenticité de la publication/diffusion, signée par le responsable du média ou son représentant).
  4. Un CV.


Trois prix seront décernés :

  • Meilleur article d’opinion
  • Meilleur article d’investigation
  • Meilleur reportage d'information audiovisuel

Le dossier complet doit être envoyé au plus tard le 1er avril 2024.
Tout dossier incomplet ne pourra être considéré comme recevable.

Gagnants

Inas Hakky

Syrie 
Syrie
Article d'opinion

Mahmoud Elsobky

Egypte 
Egypte
Article d'investigation

Mohamad Chreyteh

Liban 
Liban
Reportage audiovisuel d'investigation

Ezzat Alkamhawi

Egypte 
Egypte
Article d'opinion

Safaa Khalaf

Irak 
Irak
Article d'investigation

Iman Adel

Egypte 
Egypte
Reportage audiovisuel d'investigation

Rukaia Al-Abadi

Syrie 
Syrie
Prix des étudiants

Fatima Othman

Liban 
Liban
Prix des étudiants

Yehya Al-Yaqoubi

Palestine 
Palestine
Article d'opinion

Sultan Jalabi

Syrie 
Syrie
Article d'investigation

Hoda Zakaria et Mennatullah Hamdy

Egypte 
Egypte
Reportage audiovisuel d'investigation

Hammadi Lassoued

Tunisie 
Tunisie
Reportage audiovisuel d'investigation

Rim Ben Rjeb

Tunisie 
Tunisie
Article d'opinion

Mostafa Abu Shams

Syrie 
Syrie
Article d'investigation

Dalal Mawad

Liban 
Liban
Reportage audiovisuel d'information

Kamal Ayash

Irak 
Irak
Prix des étudiants

Roger Asfar

Syrie 
Syrie
Article d'opinion

Ali Al-Ibrahim

Syrie 
Syrie
Article d'investigation

Youssef Ziraoui

Maroc 
Maroc
Reportage audiovisuel d'information

Miloud Yabrir

Algérie 
Algérie
Article d'opinion

Asmaa Shalaby

Egypte 
Egypte
Article d'investigation

Asaad Zalzali

Irak 
Irak
Reportage audiovisuel d'information

Issa Ali Khodr

Syrie 
Syrie
Article d'opinion

Ghada El-Sharif

Egypte 
Egypte
Article d'investigation

Asaad Zalzali

Irak 
Irak
Reportage audiovisuel d'information

Maher Massoud

Syrie 
Syrie
Article d'opinion

Mohammad Tarek

Egypte 
Egypte
Article d'investigation

Matar Ismail

Syrie 
Syrie
Reportage audiovisuel

Ayman Al-Ahmad

Syrie 
Syrie
Article d'opinion

Hesham Mannaa

Egypte 
Egypte
Article d'investigation

Mohammad Nour Ahmad (Abo Gabi)

Palestine 
Palestine
Reportage audiovisuel

Orwa Mokdad

Syrie 
Syrie
Reportage audiovisuel

Hanene Zbiss

Tunisie 
Tunisie
Article d'investigation

Mohamed Abo El-Gheit

Egypte 
Egypte
Article d'opinion

Ahmed Abu Draa

Egypte 
Egypte
Article d'investigation

Doha Hassan

Palestine 
Palestine
Article d'opinion

Luna Safwan

Liban 
Liban
Reportage audiovisuel

Pakinam Amer

Egypte 
Egypte
Article d'investigation

Suleiman al-Khalidi

Jordan 
Jordan
Article d'opinion

Ethar El-Katatney

Egypte 
Egypte
Article d'opinion

Habib Battah

Liban 
Liban
Article d'investigation

Safaa Saleh

Egypte 
Egypte
Article d'investigation

Mustafa Fetouri

Libye 
Libye
Article d'opinion

Carole Kerbage

Liban 
Liban
Article d'investigation

Mona Eltahawy

Egypte 
Egypte
Article d'opinion

Marwan Harb

Liban 
Liban
Mémoire

Naela Khalil

Palestine 
Palestine
Article

Ahmed Reda Benchemsi

Maroc 
Maroc
Article

Rita Chémaly

Liban 
Liban
Mémoire

Dina Abdel Mooty Darwish

Egypte 
Egypte
Article

Habib Battah

Liban 
Liban
Article

Galerie multimédias

Prix Samir Kassir 2023

Prix Samir Kassir 2023

Prix Samir Kassir 2022

Prix Samir Kassir 2022

Prix Samir Kassir 2021

Prix Samir Kassir 2021

Prix Samir Kassir 2020

Prix Samir Kassir 2020

Prix Samir Kassir 2019

Prix Samir Kassir 2019

Prix Samir Kassir 2018

Prix Samir Kassir 2018

Prix Samir Kassir 2017

Prix Samir Kassir 2017

Prix Samir Kassir 2016

Prix Samir Kassir 2016

Prix Samir Kassir 2015

Prix Samir Kassir 2015

Prix Samir Kassir 2014

Prix Samir Kassir 2014

Prix Samir Kassir 2013

Prix Samir Kassir 2013

Prix Samir Kassir 2012

Prix Samir Kassir 2012

Prix Samir Kassir 2011

Prix Samir Kassir 2011

Prix Samir Kassir 2010

Prix Samir Kassir 2010

Prix Samir Kassir 2009

Prix Samir Kassir 2009

Prix Samir Kassir 2008

Prix Samir Kassir 2008

Prix Samir Kassir 2007

Prix Samir Kassir 2007

Prix Samir Kassir 2006

Prix Samir Kassir 2006

Prix Samir Kassir

Prix Samir Kassir

Prix des étudiants

L'édition 2023 du Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse présente, pour la troisième année consécutive, le Prix des Etudiants. Il est ouvert aux étudiants de tous les pays d'Afrique du Nord, du Moyen Orient et du Golfe inclus dans les critères d'éligibilité. Après des années de contact entre les finalistes du Prix Samir Kassir et les étudiants universitaires, l'Union européenne, en coopération avec la Fondation Samir Kassir, a créé ce prix spécial pour approfondir les liens entre le journalisme et le monde universitaire dans la région Afrique du Nord, Moyen Orient et les pays du Golfe. Le Prix des Etudiants est un signe d'appréciation du travail des finalistes du Prix Samir Kassir qui auront touché les étudiants et répondu à leurs préoccupations et leurs aspirations. Les étudiants qui souhaitent rejoindre le jury du Prix Samir Kassir 2023 - Prix des Etudiants sont priés de remplir le formulaire ci-dessous. Les étudiants sélectionnés seront informés de leur inclusion dans le jury un mois avant la cérémonie de remise des prix. Les étudiants inscrits auront un accès précoce aux articles et reportages des finalistes et auront la possibilité de les rencontrer lors d’un événement spécial, la veille de la cérémonie de remise des prix, pour discuter du contenu et de la méthodologie du travail des finalistes, et finalement voter pour leur candidature préférée.

0 / 3000

Contactez-nous

INFORMATIONS POUR LES CANDIDATS:

Email: coordination@prixsamirkassir.org

LE PRIX SAMIR KASSIR EST DÉCERNÉ PAR L’UNION EUROPÉENNE.
Plus de détails sur ses activités:
Facebook  |  Twitter  |  Instagram


Délégation de l'Union européenne au Liban


PARTENAIRE

FONDATION SAMIR KASSIR
www.samirkassirfoundation.org


AUTRES LIENS

Centre SKeyes pour la liberté de la presse et de la culture
www.skeyesmedia.org